Plaidoyer pour le canton

 

 

L’ ÉGLISE de France connaît depuis 1975 un flux stable d'environ 100 ordinations par an. Compte tenu qu'un prêtre est actif en moyenne de 30 à 70 ans,que l'espérance de vie, pour le clergé comme pour le reste de la population,ne cesse de s'allonger et que le taux de défections semble peu élevé dans la nouvelle génération, l'Église peut donc compter à moyen terme sur un effectif stable d'environ 4 000 prêtres (soit 1 pour 15 000 habitants), un peu plus sans doute si la légère reprise des vocations qui s'annonce est confirmée.
Par rapport à la situation de l'après-guerre, cela représente une chute d'un facteur 10. Cela signifie-t-il une baisse dans la même proportion de l'influence de l'Église catholique dans notre pays? Que baisse il y ait, seuls
les adeptes béats du wishful thinking pourraient le nier. Mais elle ne se mesure pas seulement avec des chiffres.
Le nombre des agriculteurs a également été divisé par 10 dans la même période. Pourtant les Français ne sont pas moins bien nourris, au contraire.période.

ecclésiastique profite aussi de certains progrès techniques : les prêtres d'aujourd'hui ont une voiture (même modeste), le téléphone :certains ont aussi répondeur, télécopie, ordinateur et surtout photocopieur.L’électroacoustique permet de s'adresser à des auditoires plus nombreux.Le rythme de vie des prêtres est différent du temps où il leur fallait deux heures de marche pour apporter les derniers sacrements à

un mourant dans un hameau écarté. Celui des chrétiens s'est encore