Notes "Le grand silence" de Philippe Gröning

Monsieur Patrick PIGUET
Le Christ et les religions - n°193 Septembre - Décembre 2007 - Page n° 148

Un sujet exceptionnel servi par un film exceptionnel, tant par la qualité des images que par le rythme de la vie quotidienne, le « grand silence » se laisse percevoir à travers les moindres bruits de ce quotidien, monotone et répétitif, vécu comme un rite.

« Il faut dégager l’essentiel dans les signes »  Un chartreux

Écartons d’emblée deux perspectives qui nous semblent autant d’obstacles à la compréhension du film : Le Grand Silence n’est pas un documentaire sur la Grande Chartreuse ; mais la vie cartusienne n’est pas non plus le prétexte à de belles images sur la vie monastique. Philippe Gröning n’explique rien, il écoute et regarde du dedans et nous livre ce qu’il a découvert de neuf, ce qui se révèle quand le regard se fait attentif, inventif et libre.

Tout film d’envergure secrète un temps propre : Le Grand Silence tisse, repensée par le travail de l’image et du rythme, une composition où dialoguent différentes strates du temps. Son auteur a choisi la Grande Chartreuse pour recevoir en plénitude ce don du temps, en poète.

Le générique

Plan fixe sur un moine en prière ; seule retentit une rumeur sourde et continue à laquelle s’ajoutent bientôt des petits claquements distants, mais proches et réguliers. Puis le visage pâlit, devient peu (p.148) à peu le ciel qui lui-même s’assombrit pour laisser place aux flammèches floues d’un âtre, entre lesquelles la caméra, soudain mouvante, semble hésiter, tanguer. [...]

 

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