Hildebert de LAVARDIN
L'Esprit Saint
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n°135
Janvier - Avril
1998 - Page n° 7
La foi au Christ et la passion de l'Antiquité se rencontrent en une voix nouvelle, et un lyrisme intense s'affirme dans la poésie religieuse elle-même.
Hildebert de Lavardin (1056 1133) fut d'une grande richesse de vie et d'écriture. Évêque du Mans, puis archevêque de Tours, il connut l'exil, la lutte contre l'autorité royale celle de Louis le Gros , le désir de bâtir et celui d'écrire. Il appartient pour nous à cette lignée d'évêques lettrés et de poètes où paraissent en si peu de temps Fulbert de Chartres, Marbod de Rennes, Baudri de Bourgueil. Ses contemporains le tiennent pour un poète de premier ordre; on ira chercher dans ses sermons, dans ses lettres surtout, le modèle d'une latinité retrouvée.
Écrivant de la poésie, Hildebert n'a guère souci de l'hymnodie traditionnelle; ses goûts le portent vers l'antiquité romaine, dont il maîtrise admirablement les mètres et les figures, et ses lectures vers Martial, Catulle ou Ovide. On a cru, un temps, que ses deux élégies étonnantes sur Rome, ses poèmes les plus célèbres, ne pouvaient avoir été écrites que par un Ancien ou par un humaniste contemporain de du Bellay, méditant sur les ruines et les vicissitudes de la grandeur. Et il est vrai qu'avec lui la foi au Christ et la passion de l'Antiquité se rencontrent en une voix nouvelle, et qu'un lyrisme intense s'affirme dans la poésie religieuse elle même. [...]
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