Le cardinal Lustiger et l’Institut d’Etudes théologiques de Bruxelles

Pourquoi et comment, Jean-Marie Lustiger, d'abord comme prêtre, puis comme évêque, confia-t-il la formation théologique des laïcs et futurs prêtres dont il était chargé, à l'Institut d'études théologiques de Bruxelles ? Séduit par l'option théologique de cet enseignement fondé sur l'écriture sainte lue dans la tradition de l'église, il avait apprécié également l'organisation par maisons, de petits effectifs permettant d'expérimenter une vie communautaire et apostolique.

Le cardinal Lustiger connaissait bien la Belgique et y a noué, comme prêtre et comme évêque, de nombreuses amitiés, en particulier avec les jésuites francophones. Cet article se limitera à fixer quelques repères chronologiques et à présenter certains traits qui ont qualifié les relations que le Cardinal a entretenues, au fil des années, avec l’Institut d’Études Théologiques (IÉT) et ses formateurs. Fondé en 1968, cet institut était établi autrefois à Eegenhoven-Louvain et est implanté, depuis 1972, dans la capitale de l’Europe¹. Après le concile Vatican II, professeurs et formateurs se sont efforcés de renouveler leur enseignement, leur programme et leurs méthodes, en gardant clairement établies la nature de la théologie chrétienne et sa structure propre. Héritier de la Societatis Iesu facultas theologica lovaniensis², l’IÉT est devenu, depuis 1997, la Faculté de théologie de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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1.D. DIDEBERG, «Les enjeux de la formation sacerdotale après Vatican II» (L’expérience de l’IÉT de Bruxelles), J. ROCHETTE (éd.), La formation au Sacerdoce aujourd’hui (actes du colloque de Namur-19 avril 2007), Paris, Téqui, 2008, p. 23-43.

2.Voir C. DUMONT, «L’enseignement théologique au Collège jésuite de Louvain. Louvain 1838-Bruxelles 1988», NRTh 111/4 (1989) 556-576. Voir aussi A. CHAPELLE, note inédite «Le programme de l’Institut d’Études Théologiques» (1999).