Yves de MONTCHEUIL
La foi
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n°76
Mars - Avril
1988 - Page n° 36
Pour penser Dieu, il faut le rapporter à nous. Mais ce qui a rapport à nous n'est pas Dieu. Aussi Dieu est-il d'abord posé comme l'idéal moral et la preuve morale est-elle la seule pertinente. Prétendre accéder à Dieu rationnellement avant de le connaître comme le Maître et le Parfait, c'est n'atteindre qu'un fantôme.
Dans les traités de théodicée scolastique, la position du problème de l'analogie se présente ainsi : on détermine les différentes manières par lesquelles peut s'établir le concept d'être. Une fois l'existence de Dieu démontrée, on les transporte ensuite en théodicée afin de savoir comment on peut parler de Dieu.
Or cette méthode est vicieuse. Son vice est le suivant : on cherche quels sont les différents rapports d'analogie qui peuvent exister entre les créatures, et on les fait jouer entre les créatures et Dieu. Il serait facile en effet de montrer que les différentes analogies (attribution, proportionnalité extrinsèque ou intrinsèque) sont tirées de l'expérience, selon la manière dont on rapproche les objets, dont on les compare, dont on les désigne les uns au moyen des autres. Or, le rapport de Dieu à la créature ne peut être de même nature que le rapport des créatures entre elles. Vouloir penser Dieu par la créature comme nous pensons les objets les uns par rapport aux autres, c'est de l'anthropomorphisme. [...])
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