n°76 La foi Mars - Avril 1988*


Editorial : Hans-Urs von Balthasar: Susciter la foi

Problématique

Michel Sales s.j. : Les marches d'approche de la Foi

Les voies d'accès de Dieu à l'homme et de l'homme à Dieu ne sont pas arbitraires : ce (celui) qui précède la Foi, ce (celui) qui va au devant de la Foi, c'est Dieu lui-même. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas une forme et un contenu propres à la problématique humaine de la quête de Dieu : l'âme « naturellement chrétienne ». Enfin, l'attente de Dieu dans la nuit de la Foi permet peut-être de penser l'attente de Dieu sans la Foi.

Yves de Montcheuil, s.j.: Dieu premièrement moral

Pour penser Dieu, il faut le rapporter à nous. Mais ce qui a rapport à nous n'est pas Dieu. Aussi Dieu est-il d'abord posé comme l'idéal moral et la preuve morale est-elle la seule pertinente. Prétendre accéder à Dieu rationnellement avant de le connaître comme le Maître et le Parfait, c'est n'atteindre qu'un fantôme.

Hans-Urs von Balthasar : Témoignage et crédibilité

Même en termes purement humains, « seul l'amour est digne de foi ». Or le Christ a témoigné que « Dieu est amour ». Les croyants sont appelés en témoigner à leur tour. A deux conditions : la foi au Dieu trinitaire et, à défaut du martyre, une vie conforme à l'Évangile.

Walter Kasper: Conduire à la foi : pourquoi et comment?

La foi n'exclut pas la raison humaine et l'homme peut, à l'aide de sa seule 53 raison, parvenir jusqu'à Dieu. Il y a donc deux manières d'amener la foi :  à partir des intuitions de la « théologie naturelle », ou en projetant directement la lumière du Christ sur le mystère de la condition humaine. C'est le  chemin qu'a privilégié Vatican II. Notre pédagogie catéchétique ne devrait pas l'oublier.

Intégration

Peter Henrici s.j.: Le Dieu des philosophes

Le Dieu des philosophes, connaissable par la raison, a préparé la voie au 62 Dieu des croyants, dans tout le monde païen. La philosophie a ouvert le chemin, ou du moins aidé la théologie qui, aujourd'hui, attend de sa « servante» l'explication du mot « Dieu » pour l'homme, afin que celui-ci reçoive mieux son appel et sa révélation dans le Christ.

Attestations

Luigi Negri : Eduquer les jeunes à la foi

L'éducation des jeunes à la foi est un des tout premiers soucis de Jean- Paul II. Elle est contrariée par les idéologies dominantes. C'est pourtant la mission de l'Église. Le rôle des chrétiens adultes est primordial, par l'exemple de leur foi et de leur engagement.

Marie-Thérèse Abrall, sfx. : Une grande joie pour tout le peuple

Dans l'évangélisation, il s'agit toujours d'éveiller au sens premier de l'existence, à la profondeur de l'être. Tout peut y concourir : la qualité d'un silence qui se crée et que l'on en vient à aimer, une expérience de partage et de solidarité, un engagement tenu jusqu'au bout, l'exigence de loyauté avec soi-même et avec les autres.

Signets

Michel Cancouet, eudiste : Les diacres

Il est utile que les hommes qui sont chargés d'un ministère vraiment diaconal — en prêchant la Parole de Dieu, en gouvernant au nom du curé et de l'évêque des communautés isolées, en exerçant la charité dans des oeuvres caritatives — soient fortifiés par l'imposition des mains, transmise depuis les apôtres, et plus étroitement liés au service de l'autel, de façon à accomplir leur ministère plus efficacement par la grâce sacramentelle du diaconat.

André-Marie Dubarle, o.p. : Le Saint-Suaire avant 1204

Peut-on trouver dans les restes artistiques et littéraires antérieurs au XIIIe siècle des traces consistantes d'une conservation du Linceul actuellement à Turin et pris par les Croisés à Constantinople en 1204? Les méthodes d'investigation ressemblent fort à celles mises en oeuvre pour la comète de Halley, et les résultats permettent d'entrevoir l'origine de ce document historique.

Jean-Miguel Garrigues : Saint Maxime le Confesseur face à la crise finale de la romanité chrétienne au VIle siècle.

Face aux périls perse, slave et bientôt musulman, les empereurs byzantins entendent imposer une unité religieuse fondée sur un compromis hérétique, afin de régler les querelles christologiques des siècles précédents. Saint Maxime fera appel à Rome et résistera, sachant que l'erreur ne sauvera pas l'empire. Il suivra dans le martyre le pape saint Martin Ier.

Mgr Claude Dagens : Les crises de l'histoire et la responsabilité de l'Église

Sermon pour le 11 novembre 1987 et les mois qui viennent.

Susciter la foi

Hans-Urs von Balthasar

1. Le témoignage humain

Ces lignes ont une portée théologique, mais la théologie requiert un fondement anthropologique. Seul un être libre peut rendre témoignage, et parce qu'il est libre, ce témoignage peut être faux (« Tu ne porteras pas de faux témoignage », Matthieu 19,18). Cela de deux façons : soit parce que l'on ment, soit parce que l'on dit en toute bonne foi quelque chose de faux. On témoigne toujours d'un fait objectif, distinct du sujet qui s'exprime. Là où ce fait est volontairement falsifié, le mensonge domine ; Jésus s'en voit accusé par les Juifs, mais il en accuse aussi les Juifs (Jean 8, 44). Là où le témoin n'est pas reconnu digne de foi, il peut néanmoins être, subjectivement, sincère. Bien des soldats sont morts pour la cause hitlérienne ; les valeurs pour lesquelles ils ont donné leur vie leur semblaient  plus précieuses qu'elle. De même, le guerrier grec mourant pour sa polis, le musulman qui par sa mort rend gloire au Dieu du Coran. Même le martyre sanglant, la torture, ne constituent pas une preuve de la vérité objective de ce pour quoi on se sacrifie. Il faudra donc en tenir compte également pour le témoignage du sang ou du don de la vie chez les chrétiens : celui qui témoigne ainsi ne fait que montrer que, pour lui, la valeur de ce pour quoi il met sa vie en jeu est plus haute que celle-ci, dépassant tout ce qu'il peut concevoir.

La crucifixion de Jésus n'en a été qu'une parmi des milliers. Aux yeux de ses ennemis, il est mort pour une valeur imaginaire. Les Juifs cherchaient à le faire mourir parce qu'« il appelait Dieu son propre Père, se faisant ainsi égal à Dieu» [...]

 

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Michel Cancouet, eudiste : Les diacres

Il est utile que les hommes qui sont chargés d'un ministère vraiment diaconal — en prêchant la Parole de Dieu, en gouvernant au nom du curé et de l'évêque des communautés isolées, en exerçant la charité dans des oeuvres caritatives — soient fortifiés par l'imposition des mains, transmise depuis les apôtres, et plus étroitement liés au service de l'autel, de façon à accomplir leur ministère plus efficacement par la grâce sacramentelle du diaconat.

André-Marie Dubarle, o.p. : Le Saint-Suaire avant 1204

Peut-on trouver dans les restes artistiques et littéraires antérieurs au XIIIe siècle des traces consistantes d'une conservation du Linceul actuellement à Turin et pris par les Croisés à Constantinople en 1204? Les méthodes d'investigation ressemblent fort à celles mises en oeuvre pour la comète de Halley, et les résultats permettent d'entrevoir l'origine de ce document historique.

Jean-Miguel Garrigues : Saint Maxime le Confesseur face à la crise finale de la romanité chrétienne au VIle siècle.

Face aux périls perse, slave et bientôt musulman, les empereurs byzantins entendent imposer une unité religieuse fondée sur un compromis hérétique, afin de régler les querelles christologiques des siècles précédents. Saint Maxime fera appel à Rome et résistera, sachant que l'erreur ne sauvera pas l'empire. Il suivra dans le martyre le pape saint Martin Ier.

Mgr Claude Dagens : Les crises de l'histoire et la responsabilité de l'Église

Sermon pour le 11 novembre 1987 et les mois qui viennent.


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