La re-naissance de la philosophie médiévale

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 Pour qui écrit l'histoire de la pensée, le Moyen-Age vient ou trop tôt ou trop tard, il est ou décadent ou primitif. II est temps de redécouvrir, d'abord, à quel point les penseurs de cette période ont une grandeur propre, mais aussi comment leur idée de la création dans le Verbe rejoint le souci dominant de la philosophie contemporaine : le langage.

DEPUIS le début du XIXe siècle, deux représentations opposées de l'histoire de la philosophie ont dominé l'interprétation de la tradition philosophique occidentale. D'un côté, on a conçu la philosophie comme le déploiement progressif de la vérité, commençant par les Grecs et les premières intuitions qu'ils en eurent, et culminant dans l'élaboration totalisante de celle-ci dans le système philosophique de Hegel (1). Cette façon de voir engendre l'idée de progrès en même temps qu'elle repose sur elle ; elle est soutenue par la conviction selon laquelle la science, comme développement progressif de la recherche de la vérité, est le modèle adéquat de la philosophie ; elle reçoit une garantie substantielle par la façon la philosophie ; elle reçoit une garantie substantielle par la façon dont Hegel est capable d'amener son propre système de la science à un état d'articulation toujours plus parfait (2). Selon cette façon de concevoir la nature de la philosophie, la fin vers cette façon de concevoir la nature de la philosophie, la fin vers...

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