L’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Église

Joseph Ratzinger BENOÎT XVI
Un Dieu souffrant? - n°169 Septembre - Décembre 2003 - Page n° 159

L'église confesse Jésus comme Seigneur et cela heurte de front les représentations que certains se font d'un « Jésus historique ». Mais quelle est la provenance de ces images ? En fonction de quels présupposés historiques se sont-elles constituées ? Considérer Jésus comme le Sauveur unique et universel ne relève pas d'une prétention sans bornes : l'accès au Jésus véritable est possible par la foi et la conversion. Et pour l'église, le droit à la mission ne se dissocie pas de la position unique de la foi au Christ dans l'histoire des religions et dans l'histoire de l'esprit.

«DominusIesus. » C’est par ces mots que commence le document publié en 2000, l’année du grand jubilé de la naissance de Jésus-Christ du sein de la Vierge Marie, document par lequel la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du Saint-Siège voulait, dans un monde marqué par le relativisme, confesser solennellement l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de son Église. La Congrégation se reporte ainsi à la confession de l’Église primitive que Paul a transmise en 1 Corinthiens 12, 3 comme à une parole qui nous a été donnée par l’Esprit Saint, comme à une parole de l’Esprit Saint. Elle est pour lui l’expression d’une vérité que nous n’inventons pas mais que nous ne faisons que trouver, que nous ne pouvons que recevoir de celui qui est lui-même la lumière et le fondement interne de tout voir et de tout savoir. Cette formule paulinienne de confession est en fait la reprise et la répétition d’une confession qui est considérée dans le Nouveau Testament comme à l’origine de la tradition chrétienne en matière de confession – la confession de Pierre dans la version marcienne dit simplement : «Tu es le Christ (le Messie) » (Marc 8, 29). De même que Paul considère sa formule de confession comme un don de l’Esprit Saint et non comme l’expression d’une interprétation humaine, de même Jésus dit de la confession de Pierre, dans le texte parallèle matthéen : « Ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela mais mon Père qui est au ciel » (Matthieu 16, 17).  Dans les deux cas le caractère de révélation de la confession est mis en relief du fait qu’il s’agit d’une connaissance qui est plus qu’une expérience humaine et son interprétation, une connaissance qui est en fait une compréhension nouvelle inaccessible aux seules forces de l’homme mais donnée d’en haut, précisément une « révélation ». [...]

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