Bilan théologique de Jean-Paul II

Un premier bilan de l'apport doctrinal du pontificat de Jean-Paul II, par un observateur bien placé.

Il est certainement trop tôt pour dresser un bilan de l’apport doctrinal du pontificat de Jean-Paul II. Le grand nombre des documents, d’abord, exige pour être assimilé un certain temps. L’absence de recul, ensuite, ne permet pas de dégager pleinement les lignes de force ni d’évaluer l’importance relative des textes pour la vie de l’Église. L’accueil immédiat, soit dans une adhésion spontanée soit dans une attitude « critique » confinant au rejet, n’est pas un critère approprié, car ce qui importe avant tout est l’influence durable et en profondeur.

De plus, la doctrine de l’Église n’est pas à chercher uniquement dans les seuls documents dits doctrinaux, parce que l’enseignement du Magistère s’inscrit toujours dans une finalité pastorale. Il serait en conséquence nécessaire d’étudier l’ensemble d’une production exceptionnellement abondante, et également certains actes particulièrement significatifs et porteurs par eux-mêmes de la pensée de l’Église : qu’on pense à certaines rencontres œcuméniques, à la visite à la grande synagogue de Rome, à la prière au Mur des Lamentations à Jérusalem, aux Journées d’Assise, et à tant d’autres gestes et initiatives, qui ont constitué par eux-mêmes de véritables messages.

Enfin, on ne saurait négliger certains documents émanant de Congrégations et de Conseils Pontificaux, qui ont reçu l’approbation explicite du Pape.

Il ressort de ce qui précède que je ne peux présenter ici que des réflexions, auxquelles le manque de perspectives donne inévitablement un caractère hypothétique, appelant des compléments et sans doute des rectifications et des rééquilibrages. [...]

Pour lire la suite de cet éditorial, vous pouvez télécharger gratuitement ce numéro, acheter la version papier ou vous abonner pour recevoir tous les numéros!