L'Eglise n'est pas le succédané d'un Royaume de Dieu manqué. Celui-ci est arrivé avec la Croix et la Résurrection de Jésus-Christ. L'Eglise ne cesse de l'annoncer, dans l'attente de son accomplissement, toujours aussi imminent qu'au commencement de l'évangélisation.
Problématique
Hans-Urs von Balthasar : Le Royaume de Dieu ou l'Eglise?
John McDermott, s.j.: Le Royaume du Nouveau Testament
Les textes évangéliques sur le Royaume posent un problème : ce règne de Dieu est-il déjà commencé ou encore à venir? La même tension se révèle dans le titre « Fils de l'Homme » appliqué à Jésus . La théologie du Royaume apparaît alors inséparable de celle de l'Incarnation et de la Rédemption, où l'infini, la toute-puissance et la plénitude divines pénètrent et promeuvent le temps, la finitude et la liberté humaines.
Georges M.-M. Cottier, o.p.: Existe-t-il une chrétienté au sens politique ?
L'étroite imbrication de l'Eglise et de la cité terrestre n'est ni confusion, ni 26 conciliation, ni accident, ni unique dans l'histoire, ni même facultative. La notion théologique de «chrétienté» est inscrite dans le christianisme, avec l'imprégnation de la nature par la grâce. L'espérance théologale des chrétiens peut et doit susciter une espérance temporelle réaliste. Vatican ll l'a clairement précisé.
Intégration
Guy Bedouelle, o.p.: Le désir de voir Jérusalem. Histoire du thème des deux cités
Le thème augustinien des deux cités a structuré la réflexion occidentale sur les rapports entre l'Église, la puissance temporelle et le Royaume de Dieu. Utilisé pour rendre compte de la réalité de la chrétienté, il a subi différentes distorsions où le Royaume semblait comme confisqué, anticipé ou repoussé, sans que soit maintenue l'intuition d'Augustin d'une Cité de Dieu dont le pèlerinage sur cette terre manifeste que le Royaume et le Régne sont déjà mystérieusement et réellement présents.
Norbert Lohfink, s.j.: Les aspects économiques du règne de Dieu
Trois exemples de la dimension économique du Royaume de Dieu : les origines d'Israël, l'année jubilaire, et le christianisme primitif. Sans que nous puissions les appliquer tels quels aujourd'hui, ils peuvent encore inspirer notre action.
Jacques Jomier, o.p.: Le royaume dans l'islam
Dans le dialogue avec le christianisme, l'islam reconnaît la royauté et la toute-puissance de Dieu qui remet toutes choses en ordre et punit les méchants. Mais le Coran et la piété musulmane ignorent le mystère du Dieu qui se donne et pardonne, lui dont le Règne, bien que commencé avec la Révélation, doit encore advenir dans sa plénitude à la fin des temps, et restaure déjà, en attendant, la liberté de l'homme pécheur.
Attestations
Philippe Barbarin : Les paraboles du Royaume
Homélie prononcée à l'occasion d'une première communion.
Michal Czajkowski : Se mêler de politique?
Comme le montre l'exemple du P. Jerzy Popielusko, nous ne pouvons oublier qu'en nous mettant au service des plus démunis, c'est à la suite du Christ que nous allons — jusqu'au bout. Ni refus d'une participation concrète, ni sécularisation aveugle, l'idée et l'expérience d'une solidarité permettent de rendre compte de ce que peuvent faire des chrétiens.
Signets
Georges Chantraine, s.j.: Esprit de discernement et discernement des esprits
Pour être pratiqué utilement, le discernement des esprits suppose la reconnaissance du Dieu créateur et sauveur que confesse l'Eglise catholique, mais qu'une fausse gnose moderne nous apprend à méconnaître ou même à oublier. Réciproquement, il apprend à faire la volonté divine grâce à des règles mettant au service de l'Esprit une rationalité incarnée. La mise en forme de ces règles par Ignace de Loyola aide à pratiquer une telle rationalité.
Oliver O'Donovan : A nouveau: qui est une personne?
La parabole du bon samaritain nous l'apprenait déjà: le «prochain» est décisivement reconnu comme personne humaine non pas tant en raison de définitions abstraites et préalables, ni d'apparences et de phénomènes expérimentables, mais bien dans un engagement immédiat et « existentiel ». Cette approche justifie le respect dû à l'embryon comme au mourant, en harmonie avec la vocation divine de l'homme et avec les découvertes scientifiques récentes.
Gérard Cholvy: Du Dieu terrible au Dieu d'amour: une évolution de la sensibilité religieuse
On s'imagine souvent qu'il a fallu attendre ces dernières années pour qu'à l'image d'un Dieu terrible se substitue celle d'un Dieu d'amour. Une étude minutieuse du XIX° siècle révèle une situation beaucoup plus nuancée.
Le Royaume de Dieu et l'Eglise
Hans-Urs von Balthasar
La question du rapport entre le Royaume de Dieu et l'Eglise a connu dans l'histoire des réponses très variées. Jésus aurait annoncé, d'après le mot célèbre de Loisy, le royaume de Dieu, et c'est l'Eglise qui serait venue. Dans l'histoire de l'Eglise, on a continuellement tenté de rapprocher les deux concepts, jusqu'à la limite de l'identification : dans la royauté divine sous Constantin (Eusèbe) ; à peu près aussi chez Augustin et son idée de la Civitas Dei pérégrinante ; à nouveau dans le royaume franc avec Charlemagne dont l'art de gouverner se comprend comme une participation à la royauté divine ; à partir de Joachim, l'Eglise devient une étape préliminaire d'un royaume parfait dès cette terre ; pensée qui depuis, ayant laissé tomber le rôle irrévocable de l'Eglise du Christ, chemine dans l'idéalisme, depuis Kant jusqu'à Hegel ; le Royaume peut également, face à l'Eglise visible, être transposé dans l'intériorité de la foi ou de la piété (Pascal ; d'une certaine façon chez Luther, la doctrine des deux royaumes ; également, d'une autre manière, plusieurs représentants de l'école de Tübingen ; différemment encore, ces protestants qui, à la suite du piétisme ou de Schleiermacher ou de Ritschl, relèguent le Royaume dans la pieuse communauté des croyants).
On va tenter ici, brièvement, de faire apparaître les perspectives du Nouveau Testament sur le rapport entre le Royaume de Dieu et l'Eglise. Ce qui permettra de montrer que les lieux historiques esquissés ici où s'est pensé le rapport n'en communiquent pour la plupart qu'une vue partielle.
Georges Chantraine, s.j.: Esprit de discernement et discernement des esprits
Pour être pratiqué utilement, le discernement des esprits suppose la reconnaissance du Dieu créateur et sauveur que confesse l'Eglise catholique, mais qu'une fausse gnose moderne nous apprend à méconnaître ou même à oublier. Réciproquement, il apprend à faire la volonté divine grâce à des règles mettant au service de l'Esprit une rationalité incarnée. La mise en forme de ces règles par Ignace de Loyola aide à pratiquer une telle rationalité.
Oliver O'Donovan : A nouveau: qui est une personne?
La parabole du bon samaritain nous l'apprenait déjà: le «prochain» est décisivement reconnu comme personne humaine non pas tant en raison de définitions abstraites et préalables, ni d'apparences et de phénomènes expérimentables, mais bien dans un engagement immédiat et « existentiel ». Cette approche justifie le respect dû à l'embryon comme au mourant, en harmonie avec la vocation divine de l'homme et avec les découvertes scientifiques récentes.
Gérard Cholvy: Du Dieu terrible au Dieu d'amour: une évolution de la sensibilité religieuse
On s'imagine souvent qu'il a fallu attendre ces dernières années pour qu'à l'image d'un Dieu terrible se substitue celle d'un Dieu d'amour. Une étude minutieuse du XIX° siècle révèle une situation beaucoup plus nuancée.
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