L'espérance est un don de Dieu. Individuelle et ecclésiale, elle dit à la fois la promesse et le certitude. Attente personnelle de la béatitude, elle assume et dépasse tous les espoirs humains. Attente de l'Eglise tendue vers les fins dernières, elle ne se laisse réduire ni à un projet historique, ni à une utopie. Espérer, c'est attendre Dieu de Dieu: vertu théologale.
Georges Cottier, o.p. «J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir»
La notion d'espérance théologale est seule capable de rendre compte, sans les séparer ni les opposer, mais en les respectant, des deux aspects de l'espérance que sont l'espoir individuel de la béatitude (des moyens qui la permettent et des biens qu'elle promet) et l'attente de l'église tendue vers les fins dernières.
Problématique
Hans-Urs von Balthasar : Les vertus théologales sont une
La foi, l'espérance et la charité sont fondées sur les relations qui unissent les personnes trinitaires : elles conforment l'homme au Christ qui vit, dans son humanité, le don total du Fils au Père.
Antonio Sicari, o.c.d. : Entre promesse et accomplissement
Espérer l'accomplissement d'une promesse, cela peut conduire parfois à idolâtrer l'avenir, à s'illusionner sur l'histoire. Sauf si l'on s'introduit dans la logique trinitaire de l'Amour créateur et rédempteur. C'est ainsi que la véritable espérance chrétienne apparaît comme la seule manière de donner aux hommes un avenir sans les priver de leur passé, ni détruire leur présent.
Cardinal Joseph Ratzinger : De l'espérance
Il n'y a de véritable espérance que celle qui porte sur l'au-delà de la mort. La pauvreté franciscaine libère l'homme de tous les faux espoirs, et lui permet d'espérer en Dieu seul.
Jean-Louis Bruguès, o.p. : L'art de durer
La patience, art de vivre le quotidien, n'est ni passivité, ni apathie, ni manque d'imagination. Comprise comme magnanimité, elle nous convertit à l'espérance et s'avère être ainsi une vertu chrétienne.
Intégration
Horst Bürkle : L'espérance dans les religions non-chrétiennes
Une confrontation avec les formes de l'attente dans certaines religions non-chrétiennes nous permet de mieux saisir la spécificité de l'espérance chrétienne, qui est porteuse d'unité et qui comprend et dépasse l'histoire.
Guy Bédouelle, o.p. : Du meilleur des mondes au Royaume de Dieu
Telle que l'a conçue son créateur, saint Thomas More, pour l'Utopie, le fait d'être « nulle part » ne l'empêche pas d'exister et de servir de parabole pour faire pressentir la réalité eschatologique du Royaume de Dieu. Les anti-utopies manifestent les forces qui s'y opposent.
Jean Duchesne : 1984 — et après?
Il a fallu attendre 1984 pour comprendre Orwell. La question qui se pose maintenant est de savoir s'il faut désespérer avec lui.
Attestation
Joseph Tischner (entretien avec Jean-Luc Marion) : L'espoir vient de la vérité
Signets
Christian Thimonier : La foi et la liberté : un dialogue entre Tocqueville et Madame Swetchine
Le beau mot de Sainte-Beuve sur Tocqueville, qui aurait raisonné même de savoir, fait souvent considérer sa pensée comme un bloc marmoréen. Les idéologies enterrées, dit-on, il est temps de répéter : « Avez-vous lu Tocqueville ?» Vaste tâche : l'édition des oeuvres complètes, entreprise sous la direction de J.P. Mayer, restitue à travers la correspondance de Tocqueville un portrait nuancé, voire contradictoire. On se rapproche, sinon de la vérité d'un homme, du moins de son secret. L'homme cependant se livrait peu, même à ses amis les plus chers : le plus profond de son âme restait un «domaine réservé ». Madame Swetchine seule y trouva accès. Leur rencontre était probable, leur correspondance beaucoup moins. Pierre Gibert a brossé un large tableau du rôle tenu par Madame Swetchine dans la vie mondaine, intellectuelle et religieuse.
Luigi Bini : Satan et le cinéma
Le sujet revêt deux aspects principaux : le cinéma est satanique; Satan, acteur de cinéma.
«J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir»
Georges Cottier o.p.
Aujourd'hui, certes, nous voyons dans un miroir, d'une manière confuse, mais alors ce sera face à face. Aujourd'hui, je connais d'une manière imparfaite, mais alors je connaîtrai comme je suis connu » (1 Corinthiens 13, 12). « Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous Lui serons semblables, parce que nous Le verrons tel qu'Il est» (1 Jean 3, 2). Ainsi nous sommes destinés à la gloire de Dieu bien mieux, grâce à l'espérance, cette gloire est déjà nôtre, et l'espérance ne saurait décevoir, car elle s'appuie sur la puissance de Dieu qui a réalisé ses promesses par la mort réconciliatrice de son Fils, ressuscité d'entre les morts (cf. Romains, 5, 1-11). L'âme déifiée vit ainsi dans l'attente joyeuse de la vision béatifique. C'est dire qu'un dynamisme inouï dont la source est en Dieu est la marque (p.4) propre de l'existence chrétienne. Et ce dynamisme entraîne avec lui tout ce qui peut nous conduire à cette béatitude et il nous porte encore vers l'ensemble des fruits de ce don suprême : Et exspecto resurrectionem mortuorum et vitam venturi saeculi.
Le caractère proprement théologal de l'espérance apparaît pleinement à la considération de sa dimension subjective. On doit parler de la folie de l'espérance, au sens où Paul parle de la folie du message (cf. 1 Corinthiens 1, 21). Car espérer, au sens chrétien, c'est attendre Dieu de Dieu. Celui qui espère, espère pour soi la béatitude parce qu'il s'appuie sur l'aide de Dieu. Car ce qui permet la folle audace de l'espérance : compter participer à la fruition de Dieu lui-même, c'est la certitude de l'appui de l'Amour tout-puissant. Cette certitude, source de joie, repose sur les promesses inébranlables de Dieu, attestées par la mort et la résurrection du Christ. La grâce du Saint-Esprit en porte témoignage dans le coeur des croyants. Cette certitude est tout à fait spécifique de l'espérance théologale.
Pour lire la suite de cet éditorial, vous pouvez télécharger gratuitement ce numéro, acheter la version papier ou vous abonner pour recevoir tous les numéros!
Christian Thimonier : La foi et la liberté : un dialogue entre Tocqueville et Madame Swetchine
Le beau mot de Sainte-Beuve sur Tocqueville, qui aurait raisonné même de savoir, fait souvent considérer sa pensée comme un bloc marmoréen. Les idéologies enterrées, dit-on, il est temps de répéter : « Avez-vous lu Tocqueville ?» Vaste tâche : l'édition des oeuvres complètes, entreprise sous la direction de J.P. Mayer, restitue à travers la correspondance de Tocqueville un portrait nuancé, voire contradictoire. On se rapproche, sinon de la vérité d'un homme, du moins de son secret. L'homme cependant se livrait peu, même à ses amis les plus chers : le plus profond de son âme restait un «domaine réservé ». Madame Swetchine seule y trouva accès. Leur rencontre était probable, leur correspondance beaucoup moins. Pierre Gibert a brossé un large tableau du rôle tenu par Madame Swetchine dans la vie mondaine, intellectuelle et religieuse.
Luigi Bini : Satan et le cinéma
Le sujet revêt deux aspects principaux : le cinéma est satanique; Satan, acteur de cinéma.
Prix HT €* | TVA % | Prix TTC* | Stock |
---|---|---|---|
11.75€ | 2.10% | 12.00€ | 1 |
Titre | Prix HT € | TVA % | Prix TTC | Action |
---|---|---|---|---|
L'espérance - pdf | Gratuit pour tout le monde | Télécharger |