M. Didier LAROQUE
La sépulture
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n°118
Mars - Avril
1995 - Page n° 179
Les cimetières italiens ne ressemblent pas aux nôtres. Ils sont à la fois lieux de création architecturale et de pensée de la mort.
Les cimetières italiens ne ressemblent pas aux nôtres, ils ont fréquemment l'apparence de villes sévères en bonne intelligence avec les temps froids. Ils sont de grands corps urbains dont on aurait pris le sang. Lorsqu'on les visite, leur classicisme maigre, leur blancheur terne, une sorte d'écho sourd, miroir dépoli de la vraie ville, nous trans-met un petit vertige, comme si l'on faisait là une concession à quelque chose qui fut pire que la mort. L'on sent que ces formes blêmes veulent capter et éteindre toute vie, toute lumière. Les cimetières italiens ne sont pas composés pour amenuiser l'impression funèbre, mais, on dirait bien, pour la porter à son comble. Si une joie longtemps attendue, dès que nous la connaissons, nous ôte bientôt toute satisfaction pleine en se mélangeant à une humeur sombre et des pensées tour-nées vers la fin, peut-être, en bonne symétrie, devons-nous attendre d'une complaisance au mal, d'une rencontre avec l'envers de la joie une gratification magnifique, une béati-tude, une vie beaucoup plus fructueuse et moins fatigante.
Les Étrusques se firent bâtir pour sépultures d'assez exactes répliques de leurs domiciles. La tombe étrusque est constituée comme une véritable maison, on y trouve : porte d'entrée, escalier, couloir, appartement et – bien qu'on soit sous terre – jusqu'à l'apparence intérieure d'un toit à double pente avec sa panne faîtière. [...]
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