L’Église de la Circoncision

A la lumière du livre du cardinal Lustiger La promesse, l'auteur étudie le statut réciproque des juifs et des païens dans la première communauté de Jérusalem. Elle montre ensuite comment, malgré la disparition de cette communauté, l'église des « païens » ne cesse de trouver sa source dans le don fait à Israël et quel rôle jouent les juifs baptisés, comme successeurs des juifs de la communauté de Jérusalem.

Dès le premier chapitre de son livre La promesse, le cardinal Aron Jean-Marie Lustiger parle de «L’Église de Jérusalem», «telle que nous la décrivent les Actes des Apôtres»¹. Cette toute première Église est composée des disciples du Messie, de ceux parmi le peuple d’Israël qui reconnaissent en Jésus le Messie d’Israël et le suivent. Elle fait donc partie du peuple d’Israël, et en même temps elle est appelée à une tâche, une identité propre: «Elle n’est pas un autre Israël, elle est l’accomplissement même en Israël du dessein de Dieu².» Rapidement, cette «Église-mère» accueille des païens qui viennent se joindre aux disciples du Messie. Elle «vit l’accomplissement des promesses faites à Israël et donné dans le Christ: la grâce faite à Israël est dans le Messie ouverte aux païens. Selon la formule de Luc dans le cantique du vieillard Syméon (Luc 2, 32), «cet enfant est la lumière pour l’illumination des nations, et pour la gloire d’Israël, son peuple». Ainsi, quand arrive l’accomplissement de cette espérance, les nations païennes accèdent à l’Élection d’Israël et en partagent la grâce³.»

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1.J.-M. LUSTIGER, La promesse, coll. «Essais de l’École-Cathédrale», Parole et Silence, 2002, p. 15.

2.Ibid.

3.Ibid.