Les progrès toujours plus rapides de la biologie, de la médecine et du génie génétique ne posent pas seulement une multiplicité de questions au droit, à la politique, à la morale... L'interrogation qui sous-tend toutes les autres (et dont la réponse conditionne toutes les solutions) est en fait: qu'est-ce que l'homme. Si l’Église peut répondre, c'est parce que son anthropologie n'est pas un discours de l'homme sur une image tronquée de lui-même, mais la contemplation en Dieu- Trinité du mystère de toute personne.
Jean-Robert Armogathe et Jean-Luc Archambault : La décision de l'homme
Les progrès du génie génétique rendent actuelle et urgente la réponse â la question : qu'est-ce que l'homme ? si souvent occultée par les idéologies contemporaines. En proposant une anthropologie à fondement christologique, l'Église apporte la seule réponse satisfaisante.
Problématique
Cardinal Joseph Ratzinger : Evêques et théologiens face aux problèmes éthiques
Avant de réfléchir sur les problèmes moraux posés par la biologie contemporaine, il convient de s'interroger sur les sources où puiser les règles morales. Celles-ci, pour le chrétien, ne peuvent provenir ni de la société humaine, ni de la conscience laissée à elle-même, ni d'une révélation purement extérieure. Elles viennent des « moeurs de l'Église catholique », de la révélation attestée par l'Église et éduquant la conscience. L'évêque, témoin de ces «meurs », devra recevoir l'aide du théologien qui saura les réfléchir, les formuler, les confronter aux problèmes actuels qui relèvent de sa compétence.
Antonio Sicari : La place de l'homme dans l'histoire des vivants
La place de l'homme dans k cosmos ne se définit pas tant par une suprématie que par un rôle de médiateur entre le monde créé et le Dieu créateur. Le corps, lieu privilégié de la ressemblance à Dieu et de cette médiation, c'est aussi le terrain de la perdition puis, par le Christ, du salut universel. Un salut qui concerne également la dimension biologique de l'humain et du monde.
Intégration
Hans Jonas : Technique, morale et génie génétique
La technique moderne pose au philosophe et au moraliste des questions toutes nouvelles. En particulier, le développement du génie génétique exige qu'on pose des limites-infranchissables là où l'homme, désirant devenir son propre créateur, prend le risque irréparable de se détruire.
Juan L. Ruiz de la Pena : Anthropologie et tentation biologiste
Le réductionnisme biologique ne voit dans l'homme qu'un animal et dans son comportement moral que l'expression de son intérêt biologique. En réalité, les thèses de la sociologie ignorent l'irréductibilité des comportements humains à toute explication biologique. Seule, une théologie de l'Incarnation du Verbe (et de l'homme) permettra de rendre à l'homme sa juste place.
Philippe Caspar : Les fondements de l'individualité biologique
Un rapide état présent des connaissances biologiques sur le problème de l'individuation des êtres humains suffit à indiquer sa complexité et l'importance de ses enjeux éthiques et philosophiques.
Attestations
Frédéric Comby Ces vieillards qui ne peuvent plus mourir
Face au problème du jusqu'au-boutisme médical, il faut redécouvrir la véritable eu-thanasie, la « bonne mort », passage conscient de notre fragilité biologique à l'Amour du Père.
Marie-Hélène Congourdeau : L'embryon est-il une personne ?
Les possibilités actuelles de la biologie posent-elles de nouveaux problèmes philosophiques ? Ne donnent-elles pas plutôt une urgence criante au problème fondamental : qu'est-ce que l'homme ? L'Église à ses débuts a dû chercher une réponse à cette question, qui se posait en des termes analogues : l'embryon est-il un homme ? Si sa réponse contredit certaines pratiques des biologistes, elle n'est pas contredite par la biologie.
Signet
Gérard Cholvy : Eglise et monde ouvrier en France
Sur un sujet aussi important, qu'encore insuffisamment connu, à propos d'un livre récent, un historien invite à laisser de côté les simplifications faciles et les présupposés culpabilisants. Pour découvrir une réalité toujours plus riche que nos illusions.
La décision de l'homme
Jean-Robert Armogathe et Jean-Luc Archambault
L’actualité n'entre pour rien dans la rédaction de cet article, mais seulement la conviction d'un discours chrétien nécessaire, qui ne peut pas faire l'économie d'une réflexion sur ce qui constitue l'homme biologique, et tout particulièrement sur cet aspect de la biologie qui touche aux éléments matériels premiers de cette constitution la génétique. Le vivant répugne à la mesure ; et Aristote expliquait que seuls les êtres immatériels étaient susceptibles de supporter l'outil mathématique. Les sciences naturelles, portant sur la matière, y échappaient complètement1.
Cette idée dominante, l'irréductibilité du vivant au numérique et au mécanique, va être combattue par Descartes et par les partisans d'une vision mécanique du vivant, mais cette opinion restera minoritaire, à défaut de disposer de l'outil mathématique le plus adapté au vivant : la combinatoire, les statistiques, l'aléatoire. Les tâtonnements se multiplièrent aux XVIIIe et XIXe siècles autour des méthodes d'hybridation animale et végétale.
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1. Aristote, Métaphysique, Petit A, 3,995 a 15.
Gérard Cholvy : Eglise et monde ouvrier en France
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