La foi n’est pas un sentiment subjectif. C’est pourquoi chaque croyant cherche à s’approprier plus pleinement la foi de l’Église.La foi est une lumière et non pas un manque d’évidence : ni vision, ni ignorance, elle est l’adhésion à la connaissance que l’Église a de Dieu, la communion à sa vie.
Éditorial : Jean-Pierre Batut : La joie et la foi
La foi est en même temps personnelle et ecclésiale. Elle est foi dans le Christ, dont le Mystère « pénètre jusque dans les profondeurs du coeur et de l'esprit» (saint Justin). Connaissance au-delà de toute connaissance, elle est déjà une participation à l'élan infini de la vie éternelle : expérience de la croix et entrée dans la joie des noces de Dieu et de l'humanité.
Thème
Claude Sarrasin : L'objet de la foi révélé par le Christ
L'Ancien Testament avait révélé Dieu comme unique. Le Christ en précise le sens : Dieu n'est pas seulement unique, il est Père. Le Je du Christ parle d'un Toi qui est son Père et d'un Lui qui est l'Esprit. La révélation de la Trinité par le Christ accomplit celle du monothéisme biblique et fonde celle de la rédemption.
Laurent Sentis : Vertu de foi et vie dans l'Esprit selon saint Thomas d'Aquin
La pensée de saint Thomas d'Aquin sur la vertu de foi est trop souvent séparée de l'étude des dons d'intelligence, de science et de sagesse. Pourtant, l'essentiel se trouve peut-être dans le lien entre cette vertu et ces dons. Une lecture du traité de la foi attentive à la méditation de saint Thomas se révèle alors étonnamment féconde.
Andreas Wollbold : L'expérience de foi de Thérèse de Lisieux
La mystique n'est pas à côté de l'expérience de foi : elle en est le modèle même. Thérèse de l'Enfant-Jésus nous met en présence d'un itinéraire qui conduit de l'appropriation personnelle de la foi à sa mise au service de l'Église tout entière : une intimité toujours plus grande avec le Christ qui éprouve dans sa sensibilité humaine l'absence de Dieu afin de sauver les pécheurs.
Léo Scheffczyk : Le martyre et la confession de la foi
Le martyre n'est pas séparé de la foi, il en découle comme sa manifestation ultime. Pourtant, un soupçon pèse aujourd'hui sur cette affirmation traditionnelle. A la fin d'un siècle où tant de saints ont été des martyrs, il importe de montrer le lien entre la confession de la foi et le témoignage suprême rendu à Dieu, à la suite du Christ, le « Témoin fidèle ».
La confession de la foi dans l'Église
Avery Dulles : La dimension ecclésiale de la foi
Même si l'opinion dominante tend à faire de la religion une affaire purement privée, il n'y a pas d'adhésion à la foi chrétienne sans décision de devenir membre du peuple de la Nouvelle Alliance. L'Église fait donc partie de la foi (je crois en l'Église), et même temps qu'elle en est le sujet premier (ma foi n'est mienne que parce qu'elle est d'abord la foi de l'Eglise). L'Église désigne le Christ et manifeste son Visage : le saint est par excellence l'exégète de l'Évangile.
Jean Bernardi : Les deux symboles de la foi catholique
L'Église catholique use couramment de deux symboles de foi : celui de Nicée- Constantinople, qui date du iv° siècle et joua un grand rôle dans les débats sur la divinité du Christ, et celui des Apôtres, texte occidental du haut Moyen Âge, beaucoup moins précis. Si l'on met entre parenthèses l'addition du Filioque par les Latins, le symbole de Nicée-Constantinople paraît le mieux à même d'exprimer aujourd'hui la foi de l'Église universelle.
Jacques Fichefeux : La catéchèse et la grâce de la foi
Comment la catéchèse présente-t-elle là vertu de foi ? En parcourant l'histoire des catéchismes, l'auteur montre comment la justesse du Catéchisme du concile de Trente fut noyée ensuite dans un didactisme moralisant. À la suite du Catéchisme de l'Église catholique, il est temps de rendre à nos enfants une initiation harmonieuse à la vie en Dieu par les vertus théologales.
Dossier
Guy Bédouelle, en hommage au cardinal Yves Congar : Le père Congar et l'Église romaine
Infatigable travailleur au service de l'Église, spécialiste de l'ecclésiologie qu'il a contribué à refonder à partir des textes, le père Congar n'a cessé de réfléchir à la relation entre romanité et catholicité. Considéré comme un novateur dont les vues ont inspiré Vatican II, il se définit lui-même comme un « témoin au milieu du changement » dans la mesure où il conçoit la Tradition comme la « présence active d'un principe » dans l'histoire de l'Église.
Actualité
Jacques Benoist et Denis Lyonnais :Venez et voyez... Le Sacré-Coeur de Montmartre
Le cent vingt-cinquième anniversaire du voeu d'Alexandre Legentil, devenu voeu national au Coeur de Jésus, est marqué par une exposition retraçant l'histoire de la basilique du Sacré-Coeur. Ce qui demeure, a seuil du XXIè siècle, c'est l'invitation à « venir» et à « voir », dans le Cour du Fils bien-aimé, « les merveilles de l'amour de Dieu pour nous ».
Christophe Carraud : En mémoire de Jean Mouton
Jean Mouton nous a quittés le 8 juillet 1995 ; critique, écrivain, il était aussi le fidèle héritier d'une tradition tout à la fois intellectuelle et spirituelle d'une rare élégance et d'une rare profondeur. Communio perd l'un de ses fondateurs, qui savait unir en une sensibilité exemplaire la vie, la culture et la foi.
Signets
Mouchir Aoun : Le Liban dans le dialogue islamo-chrétien
Le drame de la guerre ne doit pas faire oublier la véritable identité libanaise : creuset de civilisations, enraciné dans la culture arabe, le Liban, par son histoire, son organisation politique, sa diaspora, et surtout sa multiplicité confessionnelle, est le lieu privilégié de la rencontre interreligieuse, et plus particulièrement du dialogue islamo-chrétien.
Xavier Tilliette : « Jésus n'a jamais ri »
Les rapports entre le rire et le christianisme sont complexes. Entre la gravité de la Croix, la simplicité de la joie chrétienne, la dérision du Christ bafoué, imitée par certains saints, le doux sourire du Sauveur et ses larmes, peut-être peut-on deviner le secret bien gardé du Christ : celui de sa joie divine.
La joie et la foi
Jean-Pierre Batut
Un précédent numéro de Communio, paru en 1988, avait déjà pour titre La Foi1. Il s'agissait cependant, plutôt que de traiter de la foi théologale, d'aborder la question de l'accès à la foi. Ici, nous nous plaçons au contraire délibérément à l'intérieur de la fides ecclesiastica, de la confession de foi de l'Église. L'habitude prise de reléguer la foi dans le domaine des convictions personnelles, dont rien ne doit paraître au-dehors, peut bien avoir obnubilé, jusque dans l'esprit de nombreux chrétiens, la place centrale et le rôle maternel de l'Église ; il n'en reste pas moins qu'au sens catholique et apostolique du mot, il n'y a de foi qu'ecclésiale : en tant que sujet premier de l'acte de foi, c'est l'Église, et non pas nous, qui dit « je crois2 ». Pour autant, l'individu n'est certes pas dépossédé de son acte de foi personnel : il est significatif que le Credo, récité ensemble par les fidèles, nous fasse dire « je crois » et non pas « nous croyons ». Mais cet acte de foi n'est possible que porté par l'Église, et il utilise les paroles de la confession trinitaire consignées dans les symboles3 rédigés et conservés par la Tradition.
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1. Communio, n° XIII, 2 — mars-avril 1988.
2. Voir l'article de Avery DULLES, « La Dimension ecclésiale de la foi », p. 71-86.
3. Voir l'article de Jean BERNARDI, « Les Deux Symboles de la foi catholique », p. 87-100.
Mouchir Aoun : Le Liban dans le dialogue islamo-chrétien
Le drame de la guerre ne doit pas faire oublier la véritable identité libanaise : creuset de civilisations, enraciné dans la culture arabe, le Liban, par son histoire, son organisation politique, sa diaspora, et surtout sa multiplicité confessionnelle, est le lieu privilégié de la rencontre interreligieuse, et plus particulièrement du dialogue islamo-chrétien.
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