Parler de Dieu souffrant

Faut-il parler de la souffrance de Dieu ? Si Dieu souffre – et non pas « simplement » le Fils en tant qu’homme –, cela demeure une question. Les attributs classiques de Dieu qui amènent à conclure à son impassibilité – immuabilité, toute-puissance, éternité –, sont sans doute une adaptation à la pensée chrétienne d’une vision philosophique du divin d’origine grecque, ils ne sont pas pour autant injustifiables1. Ils ne sont pas dépourvus de fondement biblique. Par eux sont établies fermement la constance et la fidélité du Dieu unique de l’Alliance, absolument dégagé des sautes d’humeur des divinités mythologiques. Le mystère de l’Incarnation d’autre part et les souffrances du Fils dans sa chair ont rendu nécessaires des déterminations précises quant à la différence de nature du divin et de l’humain.

Au-delà de ces perspectives classiques, peut-on aujourd’hui ne pas parler de Dieu souffrant ? Pourrait-on se permettre de ne pas attribuer à Dieu la souffrance ? L’état des esprits paraît imposer ce type de discours : l’homme qui a pu transformer de manière si complète ses conditions de vie, ne veut plus se contenter que Dieu donne plus tard ou ailleurs compensation pour les malheurs présents. Face aux expériences tragiques du XXe siècle, que peut faire l’homme de foi, s’il ne veut pas en rester à constater l’absence ou l’impuissance de Dieu ? Une voie de solution s’est  ouverte, rassurante [...]
 

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