Les récentes expériences pour dater le linceul de Turin n'ont pas abouti à une conclusion scientifiquement irréfutable. Bien plus, elles ouvrent la possibilité de nouvelles hypothèses scientifiques, et aussi théologiques, qui nous font approfondir le mystère de Jésus-Christ, l'Agneau immolé.

A la suite de la publication par la revue anglaise Nature des résultats scientifiques concernant la datation au carbone 14 du linceul de Turin, l'origine médiévale de ce linge a paru définitivement acquise. Les auteurs ont employé dans leur texte le terme «conclusion évidente » de préférence à « tout se passe comme si », formule traditionnelle et sans doute plus scientifique. Mais tout est loin d'être évident concernant ce tissu mystérieux et l'image négative tridimensionnelle qu'il comporte. Cette datation médiévale ne fait qu'obscurcir davantage l'énigme fondamentale comment une telle image a-t-elle pu se former ? Tant que cette question n'aura pas reçu une réponse cohérente, on ne pourra pas se prononcer de façon définitive sur sa datation.

Cette datation, d'ailleurs, n'a pas été parfaite — les auteurs en ont été conscients et cela leur a posé un problème. En effet, les datations des échantillons témoins sont excellentes. Celle du linceul, pas du tout.

Dans ces conditions, faut-il parler de «point final » ou bien plutôt de «point initial» pour de nouvelles recherches, de nouvelles hypothèses, tant sur le plan scientifique que théologique ?

Nouvelle hypothèse scientifique

Quand on regarde attentivement les résultats fournis par les trois laboratoires d'Arizona, d'Oxford et de Zurich, on est tout de suite frappé par l'excellence des datations concernant les échantillons témoins : les marges d'erreur sont relativement faibles et se recoupent toutes [...]

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