n°36 Les conseils évangéliques Juillet - Aout 1981*


Problématique

Claude Dagens : Comme une transcendance concrète

La consécration religieuse ne fait en un sens que souligner ce qui constitue toute vie chrétienne: être reçue comme un don de Dieu, et devoir être vécue comme telle.

Antonio Sicari, o.c.d. La révélation des « conseils » évangéliques

 Les trois ''conseils'' évangéliques:obéissance, pauvreté, chasteté, avant de déterminer la vocation particulière de certains chrétiens, dessinent la révélation de l'amour divin dans l'Ancien Testament, le rapport spirituel de Jésus à son Père, le contenu de la Bonne Nouvelle, enfin la condition universelle et permanente de toute l'Eglise.

Jean Galot, s.j. : Une fidélité à jamais ?

 L'engagement religieux n'est pas révocable : il manifeste dans la durée que c'est bien l'Absolu qui appelle, et que la confiance qu'on lui fait est aussi absolue.

Soeur Gilberte Baril : Les voeux monastiques et la dignité de l'homme

La consécration religieuse n'attente pas à la dignité de la personne, puisqu'elle accomplit l'élection du baptême l'homme y passe de sa propre personne, vouée à la mort, à la personne que lui donne Dieu et qu'il appelle à la vie.

Intégration 

Michel Rouche : Naissance et histoire de la vie consacrée

 Le monachisme, infiniment divers, ne traverse toute l'histoire de l'Eglise que parce que, dès la communauté des Actes, il répond à un besoin constant, clui de vivre le baptème le plus parfaitement possible.

Attestations

Guy Bedouelle, o.p. : La meilleure part (Aphorismes et apophtegmes sur la vie religieuse)

 Il y a une littérature immense sur la vie religieuse, sur sa théologie, sur les perceptions des diverses spiritualités, sur les raisons de la crise qu'elle a traversée, sur l'« aggiornamento », sur sa défense, son illustration, etc. Rien de plus explicable. La vie religieuse a sans cesse besoin d'être raffermie dans l'équilibre de son paradoxe, d'être réactivée, car toujours la menace son démon familier : la tiédeur.

Hans-Urs von Balthasar Le pari des instituts séculiers

Plus une mission chrétienne expose un fidèle à l'isolement dans le monde, plus devient indispensable que la grande commnion ecclésiale se concrétise pour lui en une communauté véritable. D'où, aussi bien pour des prêtres que des laïcs, la tentative des instituts séculiers.

Fr. Jean-Miguel Garrigues: La profession monastique entre les mains de l'évêque dans l'Église locale 

La vocation monastique se confond aujourd'hui, le plus souvent, avec l'incorporation à un institut. Mais elle peut, comme à l'origine, n'impliquer que la profession devant l'évêque du lieu et l'insertion directe, quoique gratuite (sans ministère) dans l'Église locale.

Signets

Rémi Brague : Sur qui a-t-on tiré ? (Réflexions sur les révolvérisations dont parlent les gazettes)

Mgr Pierre Eyt : Le procès et la croix de Jésus

Le contexte juridique de la mort du Christ et sa pertinence théologique d'après deux ouvrages récents. 

André ManaranchePour un statut chrétien du sacré (Sacré, sacrifice, sacerdoce, sacrement)

Après les années de désacralisation, au moment du retour de flamme du « paganisme », la question du sacré reste ouverte ; il serait utile, sans doute, de comprendre que le christianisme ne vient pas le supprimer, mais, comme le reste, le convertir.

Comme une transcendance concrète

Claude Dagens

« ...Et je ne me repens pas de m’être livrée à l’Amour. Oh l non, je ne m'en repens pas, au contraire ! »  Thérèse de Lisieux (Derniers entretiens, Paris, 1971, p.382-31)


La consécration religieuse ne fait en un sens que souligner ce qui constitue toute vie chrétienne : être reçue entièrement comme un don de Dieu, et devoir être vécue comme telle.

 

Qu'est-ce qu'une vie consacrée ? C'est la vie d'un homme ou d'une femme qui a entendu la question de Jésus : « M'aimes-tu ? », ou son appel : « Suis-moi », et qui y répond. C'est, du même mouvement, une vie humaine, avec toutes les composantes d'une vie humaine, dont la cohérence dépend désormais de cette question, de cet appel et de notre réponse. La consécration proprement dite n'est rien d'autre que cette cohérence, qui s'étend à tous les domaines de l'existence, à toutes les formes de relations, par la pauvreté, la chasteté et l'obéissance. 

Pourtant, il convient d'ajouter aussitôt cette précision capitale : inutile de vouloir donner une définition rigoureuse et universelle de la vie consacrée. Non seulement parce que les figures historiques d'une telle vie sont d'une variété déconcertante : vie érémitique et vie cénobitique, vie contemplative et vie apostolique, vie religieuse et vie sacerdotale, instituts séculiers et pieuses unions, sans parler des fondations toujours nouvelles et toujours renouvelables qui jalonnent les siècles de l'Église, de Benoît à François et de Vincent de Paul à Charles de Foucauld et Thérèse d'Avila.

Mais ce qui rend ici toute définition impossible, c'est qu'une vie consacrée, même et d'abord pour ceux qui la vivent, échappe toujours aux analyses trop strictes et aux discours de type scientifique. Le fait est là, irrécusable : une vie consacrée laisse apparaître le mystère d'une liberté humaine qui s'accorde à la liberté de Dieu ; elle s'enracine donc dans la profondeur de Dieu qui défie toute connaissance et que seul sonde l'Esprit Saint. Elle se greffe en définitive sur le paradoxe central du christianisme, tel qu'il se manifeste dans la naissance et dans la mort du Fils de Dieu. [...]

 

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Rémi Brague : Sur qui a-t-on tiré ? (Réflexions sur les révolvérisations dont parlent les gazettes)

Mgr Pierre Eyt : Le procès et la croix de Jésus

Le contexte juridique de la mort du Christ et sa pertinence théologique d'après deux ouvrages récents. 

André ManaranchePour un statut chrétien du sacré (Sacré, sacrifice, sacerdoce, sacrement)

Après les années de désacralisation, au moment du retour de flamme du « paganisme », la question du sacré reste ouverte ; il serait utile, sans doute, de comprendre que le christianisme ne vient pas le supprimer, mais, comme le reste, le convertir.


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